Armée Rouge
- L’Armée Rouge est la force militaire la mieux équipée et la plus professionnelle de la Nouvelle Union Soviétique.
- Elle reste, pour les Russes, la gardienne de la Rodina (mère-patrie). Décriée au début du siècle, elle a redoré son blason sous le régime néo-soviétique et, principalement, pour ses exploits lors des Secondes Euroguerres.
- Tel que le stipule la Constitution de la République de Russie : “Le service militaire est le devoir sacré des citoyens russes”. Tous les citoyens russes sont soumis à la conscription, mais beaucoup la considèrent comme un sacerdoce. La société russe est très militarisée, plus encore que toute autre nation Européenne.
Prestige et Honneur
- Après la chute du Rideau de Fer, l’Armée Rouge est entrée dans une période de déliquescence faite de désertions, bizutages, torture et autres atrocités qui ternirent sa réputation de l’époque soviétique.
- Dès son accession au pouvoir, le RSN a entamé de grandes réformes militaires qui, aujourd’hui, portent leurs fruits. L’Armée Rouge a réhabilité son honneur et son prestige, tant de l’intérieur qu’à l’étranger.
- Ses succès au cours des Secondes Euroguerres confortent le peuple dans la fierté qu’il porte à ses soldats.
Euroguerres
- Les Premières Euroguerres furent, pour la Russie, un échec.
- Lors des Secondes, par contre, l’Armée Rouge s’érigea en sauveur du pays, en repoussant avec bravoure l’Alliance pour Allah. La bataille de Stavropol fait, à cet égard, figure d’exemple. Les soldats russes, sous-équipés et éreintés, parvinrent non seulement à repousser les envahisseurs mais surtout à éliminer tous les survivants qui battaient retraite au cours d’une audacieuse contre-attaque.
- Le maréchal Vladimir Danko devint alors le héros symbolique de la puissance soviétique. Il fut, pour cette campagne, gratifié de trois médailles de “Héros de la République de Russie”. Un fait sans précédent.
Poids Politique
- Vladimir Danko pris sa retraite militaire à la fin des Euroguerres et se lança dans la politique. En 2064, il était le candidat au poste de Secrétaire Général soutenu par l’Armée Rouge. Après le crash, le SSN le nomma à ce poste pour gérer l’attaque iakoute.
- S’il a bien été élu pour en tant que secrétaire Général du RSN en 2068, il semble aujourd’hui fatigué et ne se représente pas aux élections de 2072.
Guérilla Iakoute
- Au cours de ces trois années de guerre, l’Armée Rouge est principalement intervenue, au départ comme soutien de l’Armée Intérieure, puis comme force armée principale de défense des frontières, aux côtés des Gardes-Frontières de l’UGB.
- Cette campagne fut menée en urgence et nécessita quelques évolutions tactiques et stratégiques (notamment, avec la création des Unités d’Infanterie Mobile et le soutien magique).
Matériel
- Le matériel de l’Armée Rouge lui est fourni par l’état soviétique. Il passe cependant encore par une batterie de tests, de mise en conformité et d’adaptation éventuelle.
Transhumanisme
- L’Armée Rouge fut le premier organe public à bénéficier de la coopération entre le SSN et EVO en matière d’implants soviétiques. Elle reste aussi, en quelque sorte, le principal cobaye en la matière.
Leur cybernétique/bionétique est majoritairement soviétique, même si les unités d’élites bénéficient d’implants de grade plus élevé. Les chirurgiens de l’Armée Rouge ont été formés pour les placer eux-mêmes sur les soldats. - Plusieurs suites cybernétiques ont été spécifiquement mises au point pour l’Armée Rouge.
Forces et Structure
- L’Armée Rouge est forte de plus d’un million et demi d’hommes (même si les estimations tournent plutôt autour des deux millions en cas de crise majeure).
GRU
- Le GRU (Glavnoye Razvedovatel’noye Upravleniy) est le bureau de renseignements militaire de l’Armée Rouge. Il rassemble et analyse les données des combats et conseille les officiers de terrain. Il nomme, par ailleurs, les officiers politiques, conseillers idéologiques détachés à une unité militaire afin de s’assurer que les troupes suivent à la lettre la ligne du Parti. Un officier politique (comme feu le Général Ogurnzev) peut supplanter un officier de terrain s’il estime que celui-ci est un poids mort.
- Le GRU est aussi utilisé par l’Armée Rouge pour contrer l’UGB, son rival principal (et qui a plus de soutien que lui) au SSN. Le GRU et l’UGB sont donc des rivaux dont la concurrence n’est pas toujours loyale.
- Certains officiers réprouvent la présence des officiers politiques qui, selon eux, ne sont pas toujours capables d’évaluer des situations et décisions d’ordre purement militaire.
- Le GRU assure également la coordination entre les différents corps d’armée (infanterie, marine, armée de l’air, artillerie et blindés) et les unités de soutien sous sa responsabilité (Spetsnaz, support magique et matriciel).
Spetsnaz
- Les Spetsialnogo Naznacheniya, ou Forces Spéciales Russes, se sont forgé une réputation qui tient de la légende. Elles s’engagent sur des théâtres d’opération peu conventionnels, principalement dans le cadre de conflits à l’envergure limitée, tactiques de guérilla et autres missions secrètes.
- Selon la doctrine militaire russe, les forces spéciales se déploient en profondeur en territoire ennemi pour s’attaquer à des cibles critiques, centres de commandement, bases aériennes, réserves nucléaires et autres. Leur objectif secondaire consiste à organiser des actions de diversion afin de semer la confusion et distraire les dirigeants ennemis. Pour mener à bien ces missions, le personnel des Spetsnaz aime à se fondre dans la foule. Leurs agents évitent les améliorations évidentes, telles que membres cybernétiques ou armure corporelle, au profit de celles qui se remarquent moins – la bionétique, pratiquement indétectable en-dehors d’une analyse astrale de l’aura, tient le haut du pavé. Ils ne portent même pas d’uniforme officiel; derrière les lignes ennemies, ils arborent généralement un uniforme ennemi ou entrent en profondeur dans le rôle de civils à un point tel qu’ils parviennent même à tromper les autochtones.
- La présence de leurs deux quartiers généraux à l’extrême orient de la Russie, l’un situé à Chelyabinsk et l’autre à Khabarovsk est un secret de polichinelle, notamment parce que le nombre d’agents spéciaux infiltrés en territoire Iakoute rend impossible la dissimulation de leurs centres nerveux. D’aucuns pensent également que le GRU maintient une cellule de Spetsnaz au sein du mégaplexe de la Rhin-Ruhr, en Allemagne, et une autre à Constantinople. L’existence de cette dernière leur permettrait principalement de tenir à l’œil l’Ukraine et le Détroit du Bosphore.
- Les Spetsnaz ont développé le systema (hérité du sambo), un art martial soviétique basé sur l’économie des mouvements, l’adaptabilité et la respiration. Les forces spéciales, favorisant déjà la bionétique à la cybernétique, recrutent des adeptes physiques pour en faire des maitres en la matière.
Krasnié Volchebniki
- Les Krasnié Volchebniki (littéralement « Mages Rouges ») sont la division magique de l’Armée Rouge. Ils sont majoritairement de tradition Hermétique Russe et recrutés dans les universités les plus prestigieuses, même si le GRU en forme également dans ses propres écoles militaires.
- Une minorité de mages de l’armée est de Tradition Soviétique mais, vu que cette dernière est liée à l’UGB, l’Armée Rouge préfère garder la main sur sa formation et ses recherches magiques.
- Leurs centres d’entraînement et de recherche sont des installations secrètes, seulement connues par les hauts-responsables du GRU.
Granitieli Sieti
- Certains scientifiques de l’Armée Rouge ont plus que contribué au projet de Baïtchik en vue d’établir le nouveau réseau matriciel après le crash de 2064. Sur leur conseil, les représentants de l’Armée Rouge au SSN ont obtenu la réservation, sur le territoire russe, de certaines fréquences sans-fil sur lesquelles ils font passer leur propre réseau (qui n’est relié à la Matrice globale qu’en certains points et réagit directement à des intrusions extérieures). La topologie et les protocoles sont néanmoins identiques à ceux de la Matrice 2.0.
- Une unité de l’Armée Rouge, les Granitieli Sieti (litt. « Gardiens du Réseau »), est spécialisée dans la guerre électronique sous toutes ses formes.
Unités d’Infanterie Mobile
- La Guérilla Iakoute a tout de suite posé de gros problèmes à l’Armée Rouge. Il fallait qu’elle puisse intervenir rapidement en différents endroits face à des menaces magiques étrangères. Une des premières réactions de Danko et du haut-commandement militaire fut de ressortir les dossiers de la révolte des Indiens d’Origine de 2014-2018, ainsi que ceux du soulèvement Iakoute de 2030-2031.
- Historiquement, et culturellement, la Russie a, la plupart du temps, privilégié la quantité à la qualité. Les ressources humaines mobilisables sont telles que le soldat, au détriment de son matériel, voire de sa formation, fait vraiment office d’unité de base (il n’est pas rare, même en 2072, de trouver, en Russie, une présence humaine là où un dispositif de surveillance électronique aurait été placé dans nombre d’autres pays du monde).
- A l’analyse, il apparut cependant que la concentration de grosses troupes qui avançaient lentement vers l’objectif était un handicap face à des tremblements de terre, tempêtes ou autres phénomènes magiques de grande envergure. Elles pouvaient trop facilement être ralenties et n’arrivaient que rarement à temps sur les lieux des affrontements.
- Les données de 2030 montraient également que l’Armée Rouge ne pouvait se fier à l’Armée Intérieure (et cette défiance n’a fait que croître depuis lors) pour contenir les assaillants le temps nécessaire à l’arrivée de vrais soldats.
- Depuis lors, l’Armée Rouge a commencé à former des Unités d’Infanterie Mobile, assez compétentes, autodidactes et lourdement armée pour fournir aux troupes de choc les informations et le temps nécessaire à une intervention fructueuse.